Pour signifier que l’enfant né d’un couple marié est toujours attribué à l’époux, les juristes musulmans emploient à son sujet l’expression : « l’enfant de la couche » (al-walad al-firash). C’est pourquoi toute dame qui a pris le nom de son mari doit rétablir les choses dans leur ordre normal. Coran, 1980, trad. Elle dépend de son époux économiquement, par le versement de sa subsistance (nafâqa), moralement, par la sanction de l’adultère (zinâ), et matrimonialement, par la facilité avec laquelle il peut la répudier (talâq). 6 Déjà au XVIIIe siècle, l’écrivaine anglaise Lady Montagu observait lors de son voyage en Turquie la condition enviable des femmes ottomanes qui disposaient de leurs biens à la différence des femmes britanniques (Moulin et Chuvin 1981 : 104). Par conséquent, vous ne devez porter ni le nom de l’homme qui avait une relation illicite avec votre mère, ni celui de votre grand-père, ni aucun autre nom précis. Temps de Lecture 3 min. Une disposition juridique de l’islam shiite, qui n’existe pas comme telle dans le sunnisme, permet de contourner l’adultère qu’implique le don d’ovocyte. Porter le nom de sa mère J'ai appris que les enfants nés après la nouvelle loi sur le nom de famille pouvaient porter le nom de leur mère. Un enfant dont la filiation est établie à l'égard de chacun des parents peut porter les noms suivants : le nom du père, ou le nom de la mère, Search the world's information, including webpages, images, videos and more. D'ailleurs il m'a dit que cela était précisé dans le coran. 30Le cou (raqaba), dans le droit musulman, est l’équivalent de la main (manus) dans le droit romain qui désigne le droit de tutelle exercé sur les femmes, d’où l’expression française : « Demander la main d’une femme » qui a pour équivalent en arabe « demander le cou d’une femme ». Cependant, la notion d’honneur (sharaf) de la famille attachée au contrôle de la sexualité féminine peut se révéler très importante dans certains pays musulmans, représentation qui est au cœur des crimes dits d’honneur (yusamma jarâ’am ash-sharaf) perpétrés le plus souvent par le frère, parfois le père, ou encore l’époux quand la femme est mariée. Héritier (Françoise), 2002, Masculin/féminin II. La pratique juridique maure, qui n’a pas attendu que ces droits soient inscrits dans le nouveau Code de statut personnel mauritanien de 2001 pour les mettre en œuvre, vient donc relativiser l’idée assez répandue selon laquelle l’utilisation dans une société de sources juridiques islamiques anciennes serait nécessairement préjudiciable aux femmes, cette idée sous-estimant l’importance ducontexte culturel au sein duquel ces textes sont utilisés. L’interdit des procréations avec donneur montre que c’estpar la conjonction du social et du biologique que se constitue la filiation en islam sunnite. Ses recherches anthropologiques portent principalement sur les questions relatives au corps, au genre et à la filiation, en France et dans les pays musulmans. 36 De même qu’ils peuvent être utilisés pour prouver la culpabilité d’un individu dans des affaires pénales. Schacht (Joseph), 1934, « talâq », Encyclopédie de l’islam 4, Leiden, E. J. Brill et Paris, C. Klincksieck, 667-672. 25D’autre part, dans le cas de la Palestine et de la Cisjordanie, comme en Égypte, en Jordanie, au Liban, ou en Syrie, alors que l’adultère féminin est condamné en toutes circonstances et en tout lieu, l’adultère pour l’homme n’est pris en compte que s’il a lieu au domicile conjugal, ce qui autorise l’époux à pratiquer l’adultère en toute impunité en dehors de son foyer, comme le montre l’article de Nisrin Abu Amara. (à paraître). Comme le montre l’article de Sandra Houot, en 2007, la Ligue islamique mondiale n’a permis le diagnostic prénatal et le choix du sexe de l’enfant qu’en cas de nécessité thérapeutique afin d’éviter une maladie génétique qui affecterait de manière sélective le garçon ou la fille, l’interruption médicale de grossesse (IMG) étant alors exceptionnellement autorisée. J’aimerais changer mon nom de famille pour prendre celui de ma mère, j’ai grandi avec elle et j’ai connu sa famille à elle je fais partie de cette famille. Or, celui-ci n’est pas en soi pas préjudiciable aux femmes, tout dépend de ce que chaque société en fait, comme le montre l’usage différentiel du divorce féminin (khul‛) en Mauritanie et en Égypte (Corinne Fortier). Le divorce révèle en négatif l’essence de la relation matrimoniale qui est fondamentalement hiérarchique. Fortier (Corinne), 2010c, «Women and Men put Islamic Law to their Own Use: Monogamy versus Secret Marriage in Mauritania», In Margot Badran (éd. Coran, 1990, trad. Le cou comme la main renvoient tous deux au fait de tenir sous sa coupe, ils évoquent à la fois les idées de possession et de protection. de Régis Blachère, Paris, Maisonneuve et Larose. C'est pourquoi, on ne permet pas de changer le nom de famille de l'enfant adopté. Elle trouve sa source dans le Coran, dans la sourate des femmes (an-nisâ’) (IV, 34) : « Les hommes ont autorité (qiwâma) sur les femmes, du fait qu’Allah a préféré certains d’entre vous à certains autres, et du fait que les hommes font dépense, sur leurs biens, en faveur de leurs femmes »11. 53En islam, la vie humaine ne commence que le 120e jour, lorsque l’âme (rûh) est insufflée par Dieu à ce qui n’était encore qu’un simple « morceau de chair » (mudgha). La mère peut-elle enregistrer sa part de la maison au nom dun de ses enfants ? 63D’autre part, Dariusch Atighetchi signale qu’une autre autorité shiite basée au Liban, que représente l’ayatollah Muhammad Husayn Fadlallah, autorise comme l’ayatollah Ali Husayn Khamenei le don d’ovocyte sans que l’homme ait à épouser temporairement la donneuse, dans la mesure où il pense, à l’instar de cedernier, qu’il n’y a pas de sexualité, donc pas d’adultère, dans la mise en contact des gamètes. Il est par conséquent possible de ne pas se conformer à certaines prescriptionslorsqu’elles s’opposent aux intérêts supérieurs qu’il convient avant toutde préserver. En revanche, des méthodes plus définitives, comme la ligature des trompes pour les femmes, ou la vasectomie pour les hommes, ne sont pas autorisées par la plupart des juristes musulmans. Élément crucial de l’acte de mariage (‘aqd) qui trouve sa source dans de nombreuses sourates du Coran (IV, 3 ; IV, 28, 29, 38 ; V, 7 ; LX, 10), elle n’a pour l’instant étéabolie par aucun pays musulman tant sa dimension symbolique est grande. Si les parents s’abstiennent de faire un choix, l’enfant porte, comme premier nom, le nom de son père et, comme deuxième nom, le nom de sa mère. Masson, 1967, t. 1, 94). 18 Dictionnaire Kazimirski, 1944, t. 1, 443. 1Au cours de cette dernière décennie, de nouvelles réformes du statut personnel et du Code pénal ont vu le jour dans de nombreux pays musulmans. Au nom de Celui qui tient mon âme en sa main, elle a effectué un repentir tellement important qu’il aurait permis - même à un percepteur de taxes - d’obtenir le pardon divin. Furthermore, legislative reforms connected to «adoption», medically assistedprocreation, denial or recognition of paternity, use of genetic tests, illustrate the relation of biological and social in the determination of filiation in Islam. Celui-ci la considère comme une pratique satanique qui modifie la création de Dieu. 52Concernant la contraception en islam, la Sunna rapporte que les compagnons du Prophète utilisaient le coït interrompu (‘azl) sans que celui-ci s’y soit opposé. 36L’interdit de la parenté adoptive en islam témoigne de l’impossibilité de penser une filiation sociale qui ne serait pas fondée sur le biologique. 24Les Codes pénaux ont évolué relativement à la question des « crimes dits d’honneur » en Jordanie et en Palestine comme le montre Nisrin Abu Amara dans sa contribution, de même que les condamnations pour viol et adultère au Pakistan ainsi que l’analyse l’article de Rubya Mehdi. Le lien opéré par l’esprit entre paternité sociale et paternité biologique est d’ordre déductif : parce qu’un homme est reconnu comme le père social de l’enfant suite à son union conjugale avec la mère, on en déduit qu’il en est aussi le père biologique. Dans ce verset, la muhsana désigne donc la femme dont la sexualité est soigneusement préservée, et à laquelle l’homme n’accède que par le paiement d’une dot. La filiation se définit en islam par le fait de porter le nom de son père et de pouvoir hériter de lui, cette dernière disposition découlant juridiquement de la première dans le droit musulman classique. 20Les femmes qui dépendent économiquement de leur époux se retrouvent dans une situation difficile lorsque celui-ci les répudie ou lorsqu’elles divorcent, surtout dans le contexte d’urbanisation et de paupérisation croissant connu par certains pays musulmans. Quotas, réservations et discrimination positive en Inde, Iran et Occident. Elle est ici justifiée par un argument divin, celui de la préférence de Dieu, mais aussi par un argument économique, puisque c’est à l’homme de pourvoir aux besoins de la femme, devoir sur lequel ne sont pas revenues la plupart des réformes législatives récentes. Linant de Bellefonds (Yvon), 1973, Traité de droit musulman comparé, Trois tomes, t. 3, Filiation, incapacités, libéralités entre vifs, Paris-La Haye, Mouton. Dans le cas d’une naissance « naturelle », en effet, l’inadéquation entre les deux filiations peut être réelle, mais elle ne peut être prouvée, ou très difficilement, la présomption de paternité présupposant d’emblée que les deux typesde filiation se confondent. Or, dans le cas des procréations par don de sperme, le fait que l’enfant ne soit pas issu du sperme du mari de la mère mais d’un autre homme crée un « mélange des filiations » (ikhtilât al-ansâb) tout à fait paradoxal du point de vue de l’islam sunnite. Le sang n’est pas conçu en islam comme une substance transmettant la filiation mais comme métaphore des relations de parenté, de même que c’est le cas en Occident lorsqu’on parle de « parents par le sang ». Cette émission en arabe est suivie par de nombreux musulmans de par le monde, et nombre de ses interventions sont disponibles sur internet ou sur cassette audio. Est-ce que je dois changer mon nom pour porter le nom de mon père ? Moi étant d'origine française je me rends compte que la religion musulmane ne tient pas compte de l'avis de mes convictions. Le prélèvement d’organes s’oppose à la nécessité religieuse de conserver l’intégrité du corps, surtout au moment où le mort s’apprête à rejoindre l’au-delà et où il est destiné à ressusciter dans ce corps le jour du jugement dernier52. nom de famille de la maman pour bebe. Cette autorisation est aussi motivée par le fait que la sexualité conjugale n’a pas nécessairement une fin procréative en islam comme c’est le cas dansune certaine conception catholique, mais peut aussi avoir une fin hédoniste. Il reste la possibilité de porter le nom de sa mère accolé à celui de son père en nom d'usage. Vous pouvez rechercher une fatwa à travers de nombreux choix. 67En 1985, afin de modifier cette représentation, l’Islamic Organisation for Medical Sciences, basée au Koweït, affirmait que la mort cérébrale n’était pas en contradiction avec les préceptes de l’islam. Ainsi, le fœtus est-il considéré comme une personne juridique dont la mort doit être payée par une compensation financière (diyya nommée en l’occurrence ghurra) dès lors que l’âme lui a été insufflée, celle-ci étant critère d’humanité. 11Il est par ailleurs le protagoniste d’une émission de télévision qui a lieu tous les dimanches soirs sur la chaîne arabe al-Jazira. Il y a, dans le Coran, diverses histoires desquelles nous pouvons tirer des leçons précieuses. Ce principe consiste à distinguer cinqfins supérieures (maqâsid) que le croyant se doit de conserver : ce sont la religion ou l’islam (dîn), la vie ou l’âme (nâfs), la filiation ou la descendance (nasab), la raison ou la dignité (‘aql), et les biens ou la propriété (mâl). de Jacques Berque, Paris, Albin Michel. De plus, le terme même de répudiation, talâq, désigne à la fois un chameau délivré d’une entrave et une femme congédiée par son mari25. Kazimirski (Albin de Biberstein), 1944, Dictionnaire arabe/français, Beyrouth, Librairie du Liban, 2 tomes. Que doit faire le musulman avant de dormir ? ), Gender and Islam in Africa, Washington, Woodrow Wilson Press (à paraître). Je ne veux plus porter le nom de mon père qui m'a fait beaucoup souffrir. ), Défis contemporains de la parenté, Paris, EHESS (Cas de figure), 251-276. 29L’acte juridico-religieux du mariage (‘aqd) en islam, est extrêmement simple, puisqu’il exige la seule récitation de la première sourate du Coran, la fâtiha (« l’ouverture »), connue de tout musulman, en présence des époux ou de leurs mandataires, et de deux témoins (shuhûd), sans la nécessité d’un juge. Représentations physiologiques de la filiation et de la parenté de lait en islam malékite et dans la société maure de Mauritanie », Les Cahiers d’Études Africaines, XL (1), 161, 97-138. 32 On emploie surtout cette expression en France lorsqu’il s’agit de distinguer les enfants issus d’un premier mariage de ceux nés d’une seconde union, en parlant par exemple d’enfants « d’un premier lit » ou des enfants « d’un même lit ». 38Cette procédure « d’adoption » en islam permettait à un enfant d’être recueilli par une famille, sans toutefoispouvoir porter le nom ni hériter de ses adoptants, jusqu’à ce que des réformes relativement récentes de certains pays musulmans, comme l’Algérie en 199231, ou le Maroc en 2002, analysées par Émilie Barraud, acceptent la concordance de nom entre l’enfant adopté (kafîl) et l’adoptant (makfûl) afin d’effacer le stigmate de l’illégitimité de l’enfant, sans lui permettre pour autant d’hériter de l’adoptant et donc d’accéder à une filiation pleine et entière ainsi que l’autorise l’adoption plénière telle qu’elle existe dans un pays musulman comme la Tunisie depuis 1958, ou en Turquie depuis 2004.
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